Pour aller plus loin
La minéralisation lente du carbone est nécessaire pour assurer un soutien au végétal tout au long de sa croissance. La visualisation de ce phénomène est liée à l’augmentation du système racinaire du végétal, mais aussi à la présence de substances humiques et fulviques dans le sol, permettant le stockage et le transfert des oligo-éléments.
On retrouve ces substances dans la matière organique. Pour comprendre ces différentes fractions, les chercheurs d’OvinAlp ont mis au point la “FMO”, pour Fragmentation de la Matière Organique. Ils ont découvert que lorsque la teneur en substances non-humiques (SNH, un substrat composé d’acides aminés, de protéines, de sucres et de lipides) est élevée, la biodiversité se voit renforcée. Leur étude, “VISA pour une fertilisation durable”, démontre qu’une augmentation de 2,6 points de SNH dynamise fortement l’activité des micro-organismes du sol à hauteur de 19 %.
Les acides fulviques, plus légers sur le plan moléculaire, contiennent moins de carbone, mais plus d’oxygène et peuvent pénétrer plus facilement dans les cellules racinaires de la plante. Cela en fait l’un des véhicules les plus efficaces, au côté des acides aminés, pour transporter les éléments nutritifs.
En l’occurrence, leur présence est fortement liée à la biodiversité. Une augmentation de 15 points de l’activité des micro-organismes provoque une hausse de 3 % des acides fulviques. Il apparaît que la vie microbienne souterraine est en partie à l’origine de cette partie la plus réactive de la matière organique.
Lexique
FMO : La Fragmentation de la Matière Organique est une méthode d’analyse de la composition d’un sol. Elle détermine la proportion des différentes fractions qui le composent (acides fulviques, substances non-humiques, acides humiques).
Activité microbienne : Elle peut être mesurée par une méthodologie analytique unique mise en place par la société OvinAlp, l’Indice de Respiration Biologique. Il mesure le volume de CO2 dégagé par les micro-organismes du sol.