Pour aller plus loin
En 2016, OvinAlp a initié un partenariat avec le Museum National d’Histoire Naturelle (MNHN) et le professeur Marc-André Selosse, spécialiste international en microbiologie. Objectif : identifier les micro-organismes qui composent la fertilisation Ov.
L’étude de l’équipe du professeur Selosse a donc permis d’avoir une idée concrète de la microflore présente avant, pendant et après le processus de biofermentation créé par OvinAlp. Ainsi, le MNHN a dénombré entre 374 et 447 espèces de champignons et entre 230 et 234 espèces de bactéries. Leur analyse détaillée révèle que certains sont hérités des ovins, mais que d’autres traduisent l’évolution particulière d’Ov durant le processus d’élaboration. Cela s’ajoute aux acides fulviques, humiques, substances non-humiques et acides aminés, une biodiversité de molécules que l’on trouve également dans Ov. Les analyses réalisées sur des produits présentés comme similaires ont démontré l’existence de fortes différences entre la biodiversité Ov et celles des fumiers compostés “ordinaires”, du fait d’une diversité plus centrée sur des micro-organismes du sol aux propriétés agronomiques, et moins contaminée par des espèces banales.
S’agissant d’agriculture, la richesse du monde microbien et sa dynamique donnent au sol ses propriétés, et beaucoup d’entre eux aident le système racinaire à survivre, dans ce qu’on appelle la rhizosphère. Le végétal a besoin de réseaux de microbes et de leur biodiversité pour réguler sa nutrition et l’aider à se défendre des agressions du sol.
Ce monde microscopique est également un des instruments de l’immunité des plantes. Par sa présence tôt dans le développement du végétal, il stimule l’immunité végétale, dans les tiges, les feuilles et les racines contre les pathogènes, mais aussi contre les stress. Les micro-organismes du sol assurent ainsi la santé et le développement des plantes.
Lexique
Métagénomique : Cela consiste à extraire les ADN pour les analyser et les séquencer. Ces séquences sont ensuite comparées à différentes bases de données afin d’identifier les espèces présentes dans les échantillons.
Bactéries : Elles aident notamment à dégrader les composés organiques, comme les sucres simples, l’amidon et les lipides sécrétant les enzymes.
Champignons : Ils participent également au phénomène de dégradation de la matière organique.