Lexique

Algiamines®
Agents chélatants naturels dont la composition est proche de celle des cellules végétales de la feuille.

Amendement organique
Matière fertilisante composée principalement de combinaisons carbonées d’origine végétale, ou animale et végétale en mélange, destinée à l’entretien ou à la reconstitution du stock de matière organique du sol et à l’amélioration de ses propriétés physiques et/ou chimiques et/ou biologiques. Les amendements organiques doivent contenir un taux de matières sèches supérieur à 30 % et un taux de matière organique supérieur à 20 %. Les éléments N, P2O5, K2O doivent être exclusivement d’origine organique et d’une teneur inférieure à 3 % pour chacun d’entre eux avec N + P2O5 + K2O < 7 %. Ils sont soumis à la norme NFU 44-051.

Azote
L’azote (symbole chimique N) joue un rôle déterminant à la fois sur le rendement et sur la qualité des productions. C’est un constituant essentiel de la matière vivante (protéines, chlorophylle, enzymes…). Les plantes s’alimentent dans le sol en azote minéral et le transforment en protéines, composants essentiels de la vie pour l’homme et les animaux. L’azote minéral destiné à la plante peut aussi être perdu sous certaines formes dans l’air ou dans l’eau. Le cycle de l’azote est complexe et va aboutir à la transformation d’azote organique en azote minéral dans le sol par minéralisation puis nitrification grâce à l’activité microbienne. L’azote dans le sol peut revêtir différentes formes (organique, uréique, ammoniacal, nitrique) mais c’est uniquement sous forme nitrique, c’est-à-dire la forme obtenue au bout du processus de minéralisation, que la plante sera capable de l’assimiler.

Azote minéral
Azote combiné à l’oxygène ou à l’hydrogène et présent dans le sol sous forme d’ions ou de molécules.

Azote organique
Azote combiné au carbone, à l’hydrogène, et/ou à l’oxygène, généralement sous l’action de processus biologiques.

C/N : Carbone organique / Azote total
Le rapport C/N ou rapport carbone sur azote est un indicateur qui permet de juger du degré d’évolution de la matière organique, c’est-à-dire de son aptitude à se décomposer plus ou moins rapidement dans le sol. Il est couramment admis que, plus le rapport C/N d’un produit est élevé, plus il se décompose lentement dans le sol mais plus l’humus obtenu est stable.

Capacité d’échange cationique
Mesure le pouvoir de fixation cationique du complexe argilo-humique du sol. La capacité d’échange cationique (C.E.C.) estime le potentiel de fixation des cations “échangeables” (principalement K+, Mg2+, Ca2+) sur le complexe argilo-humique du sol. Elle permet d’apprécier les possibilités d’échange de ces cations entre le sol et la plante via la solution du sol et dépend de la quantité d’argile et d’humus présente dans le sol mais aussi de leur “qualité” respective.

Chélater
Complexer un ion ou un atome métallique par un ligand, conduisant à un chélate.

Complexe argilo-humique
Formé par l’association de l’argile et de l’humus dans le sol, le complexe argilo-humique (C.A.H.) est de charge négative, il retient à sa surface tous les éléments de charge positive appelés cations (Ca2+, Mg2+, K+…) et constitue ainsi une réserve d’éléments nutritifs qui pourront ainsi être remis à disposition de la plante. Le pouvoir de fixation du complexe argilo-humique est mesuré par sa capacité d’échange cationique (C.E.C.).

Compostage
Processus de décomposition et de transformation contrôlées de déchets organiques biodégradables, d’origine végétale et/ou animale, sous l’action de populations microbiennes diversifiées évoluant en milieu aérobie.

Cycle végétatif
Ensemble des étapes du développement de la plante.

Engrais
Produit dont la principale fonction est d’apporter aux plantes des éléments fertilisants directement utiles à leur nutrition. La réglementation française impose d’appeler « Engrais » tout produit contenant au moins 3 % d’un élément nutritif majeur (azote, phosphore ou potasse).

Engrais foliaire
Engrais directement assimilé par le feuillage, utilisé uniquement en pulvérisation.

Engrais organique
Engrais obtenus exclusivement à partir de produits ou sous-produits d’origine organique (animale et/ou végétale) dont la fonction est d’apporter à la plante les éléments directement utiles à sa nutrition. Ils doivent contenir au moins 3 % d’un élément nutritif majeur (azote, phosphore ou potasse) et sont soumis à la norme NFU 42-001/A10.

Engrais organo-minéral
Engrais obtenus par le mélange de produits ou sous-produits d’origine animale et/ou végétale et de produits d’origine minérale, et dont la fonction est d’apporter à la plante les éléments directement utiles à sa nutrition. Ils doivent contenir au moins 3 % d’un élément nutritif majeur (azote, phosphore ou potasse) et sont soumis à la norme NFU 42-001. Un engrais organo-minéral doit contenir au moins 1 % d’azote organique d’origine végétale ou animale.

Fulvique
La fraction fulvique de la matière organique est composée d’acides fulviques solubles dans l’eau à tout pH, qui ont un effet positif sur l’activité microbienne du sol du fait de leur réactivité.

Humigène
Capacité à générer de l’humus.

Humique
La fraction humique de la matière organique est composée d’acides humiques solubles dans l’eau à pH fortement basique. Elle aura un effet bâtisseur et structurant, et contribue à augmenter la capacité d’échange cationique du sol en améliorant le complexe argilo-humique.

Humus
L’humus est créé par la décomposition de la matière organique, essentiellement par l’action combinée de la microfaune, des bactéries et des champignons du sol. Il se lie à l’argile du sol pour former le complexe argilo-humique, véritable réserve d’éléments minéraux pour la plante. En se minéralisant, il libère de l’azote, élément indispensable à la croissance des cultures.

ISMO
L’Indice de Stabilité de la Matière Organique, compris entre 0 et 1. Cet indicateur a pour objectif d’exprimer dans le produit initial le pourcentage de matière organique potentiellement résistante à la dégradation. Ainsi, plus la valeur d’ISMO est élevée, plus le potentiel amendant organique du produit est élevé. A la différence des anciens indicateurs ISB (Indice de Stabilité Biologique) et TrCBM qui ne prenaient en compte dans leur calcul que le fractionnement biochimique de la matière organique, ISMO intègre, en plus des fractions biochimiques mesurées, le carbone minéralisé à 3 jours : cet indice résulte donc à la fois d’un dosage purement “chimique” et d’une mesure “biologique” (mesure du dégagement de CO2 libéré par le produit), ce qui permet de confronter la composition de la matière organique de l’amendement avec l’allure de sa dégradation.

ISO 14001
Norme de certification environnementale internationale. La norme ISO 14001 constitue un cadre définissant des règles d’intégration des préoccupations environnementales dans les activités de l’organisme afin de maîtriser les impacts sur l’environnement et ainsi concilier les impératifs de fonctionnement de l’organisme et de respect de l’environnement. Elle concerne les aspects environnementaux liés aux activités, produits et services de cet organisme (interactions entre les activités, produits et services et les composantes de l’environnement). Il s’agit d’une norme internationale définie par l’organisation mondiale de normalisation (ISO – le terme ISO signifiant International Standard Organisation) qui est une fédération mondiale d’organismes nationaux de normalisation regroupant environ 140 pays. Cette norme est reconnue au niveau international.

Le respect de ses exigences nécessite de mettre en place un système de management environnemental qui inclut :
• une analyse environnementale permettant de dresser un état des lieux des activités, de la réglementation applicable à ces dernières et des impacts environnementaux qu’elles induisent,
• une politique environnementale comportant un engagement d’amélioration continue et de prévention de la pollution, de conformité à la législation et à la réglementation environnementales applicables et aux autres exigences auxquelles l’organisme a souscrit,
• la structure organisationnelle, les activités de planification, les responsabilités, les pratiques, les procédures, les procédés et les ressources pour élaborer, mettre en œuvre, réaliser, passer en revue et maintenir la politique environnementale de l’organisme.

Label Rouge Agneau de Sisteron
L’Agneau de Sisteron Label Rouge est issu d’élevages traditionnels de Provence Alpes Côte d’Azur et de Drôme Provençale :

• les brebis sont de races Mérinos d’Arles, Mourérous ou Préalpes du Sud,

• l’élevage est extensif et pastoral : moins de 10 brebis à l’hectare et au minimum 10 ha de parcours doivent être utilisés,

• les agneaux sont allaités par leur mère pendant au minimum deux mois.

Pour l’obtention du Label Rouge, l’éleveur est soumis à des règles strictes et obligatoires, notamment en ce qui concerne l’alimentation des animaux : les agneaux sont nourris au lait maternel le plus longtemps possible, puis, selon les cahiers des charges et la saison, ils peuvent recevoir une alimentation complémentaire composée d’herbe, de foin et de céréales. Hormis le lait pour les agneaux, l’alimentation est exempte de tout constituant d’origine animale, d’additifs antibiotiques et de substances hormonales, conformément à la réglementation en vigueur. L’usage des additifs est limité à leur strict minimum. Les conditions d’élevage sont également soumises à examen : les bâtiments d’élevage doivent être bien entretenus, propres et permettre la libre circulation des animaux, dans une ambiance aérée et lumineuse. Pour les ovins, la litière est obligatoire et constituée de matières végétales uniquement. Enfin, dans le cadre des Indications Géographiques Protégées et des Appellations d’Origines Contrôlées, les zones de production et de pâturages sont strictement définies et l’éleveur doit pouvoir prouver que ses animaux ont bien été élevés sur cette zone.

Lessivage
Entraînement d’éléments nutritifs solubles par les eaux en excès qui filtrent ou pénètrent dans les couches profondes du sol.

Lignohumate
Composé humique synthétisé directement à partir de lignine contrairement aux autres composés humiques issus de l’industrie qui proviennent de la dégradation d’un matériau organique. Il présente les mêmes caractéristiques que les acides humiques, mais dans des proportions beaucoup plus élevées. Il joue le rôle d’agent chélatant et multiplie dans le sol la capacité d’échange cationique C.E.C. en augmentant la capacité de stockage du complexe argilo-humique. Il retient et transforme en éléments insolubles les métaux lourds, pollueurs des eaux souterraines et destructeurs de la vie microbienne.

Magnésium
Le magnésium est l’un des constituants de la chlorophylle, pigment essentiel à la fixation du gaz carbonique de l’air et par conséquent de la synthèse des sucres par le végétal lors de la photosynthèse. Il intervient dans de nombreuses réactions enzymatiques concernant le métabolisme des sucres. Avec le calcium, il entre dans la constitution des parois cellulaires dont il contribue à assurer la stabilité. L’absorption du magnésium peut être fortement entravée par une alimentation excessive en potassium (antagonisme K/Mg).

Matière organique
La matière organique (MO) est la matière résultant de la décomposition des êtres vivants végétaux, animaux ou micro-organismes, formant ensemble la biomasse. Les matières organiques recouvrent des fractions très différentes : matières organiques fraîches (racines, pailles, engrais verts enfouis…), intermédiaires (en cours de stabilisation) ou stables = humus (substances humiques, acides aminés, biomasse microbienne…). Cette dernière catégorie peut encore se subdiviser en fonction de la facilité avec laquelle la matière organique va se décomposer dans le sol (plus ou moins biodégradable). Dans le sol, la matière organique est décomposée pour former l’humus.

Migon
Fumier de mouton.

Minéralisation
Transformation de la matière organique qui conduit à la formation de sels minéraux où les éléments fertilisants deviennent solubles et accessibles aux plantes.

Exemple : la minéralisation de l’azote. L’azote organique est minéralisé en azote ammoniacal, qui peut s’évaporer sous forme d’ammoniac ou être nitrifié en azote nitrique afin d’être assimilé par les plantes.

Mycorhize
Champignons microscopiques dont le mycélium pénètre les racines de la plante et y forme des ramifications (on parle alors d’endo-mycorhizes). Cette colonisation se fait naturellement dans les sols équilibrés. Une relation symbiotique s’installe : en échange du sucre racinaire, les mycorhizes participent à l’absorption des éléments nutritifs et de l’eau du sol. Cela permet à la plante d’augmenter sa capacité à puiser des ressources en couvrant un vaste territoire, impossible à atteindre par ses seules racines. Les hyphes fongiques peuvent en effet atteindre jusqu’à 100 fois la taille des poils absorbants présents sur les racines et se ramifier pour améliorer encore leur capacité d’absorption.

NFU 42-001
Norme française d’application obligatoire concernant la production et la commercialisation des engrais organiques et organo-minéraux.

NFU 44-051
Norme française d’application obligatoire concernant la production et la commercialisation d’amendements organiques.

Oligo-éléments
Présents à des doses très faibles dans la plante, les oligo-éléments y jouent pourtant des rôles fondamentaux pour son développement. Ils interviennent dans les réactions enzymatiques comme constituants ou activateurs d’enzymes et dans certaines réactions d’oxydo-réduction. Les oligoéléments les plus couramment rencontrés sont le Fer, le Bore, le Manganèse, le Cuivre et le Zinc. Si des teneurs minimums sont indispensables, un excès de concentration d’un ou plusieurs oligoéléments peut également être néfaste : par exemple, des teneurs élevées en cuivre peuvent générer des phénomènes de toxicité en sol acide.

Phosphore
Le phosphore est indispensable à la vie végétale, surtout en début de végétation et dans les organes jeunes. Elément constitutif des tissus, il joue aussi un rôle important dans la synthèse et le métabolisme des glucides et se concentre dans les organes reproducteurs. Il semble que la plante absorbe surtout le phosphore sous la forme monovalente de l’ion phosphate H2PO4-, qui diminue lorsque le pH augmente ; ceci explique les difficultés de nutrition en phosphore rencontrées en sol basique. Dans le sol, le phosphore a pour seule origine l’apatite, roche dans laquelle il se trouve associé au calcium. Au cours du processus d’altération et de formation des sols, les ions phosphate des apatites sont libérés par dissolution et peuvent être :

• absorbés par les plantes ou des microorganismes et intégrés aux matrices organiques. À la mort de ces organismes, le phosphore est reminéralisé et se trouve de nouveau sous des formes assimilables,

• incorporés au complexe argilo-humique, sous une forme plus ou moins assimilable,

• rétrogradés en une nouvelle forme cristallisée et insoluble, dans les sols très acides (phosphate d’aluminium ou de fer) ou au contraire en milieu calcaire (phosphates tricalciques associés au calcaire actif). Le pH optimum de mobilisation des réserves en phosphore se situerait entre 5,5 et 6.

La plante s’alimente à partir des ions phosphate dissous dans la phase liquide interstitielle du sol, ou solution du sol. En raison des phénomènes d’absorption par les organismes vivants, de fixation sur le complexe argilo-humique et de rétrogradation, associés à une faible mobilité des ions phosphate, le phosphore se trouve en quantité relativement faible dans la solution du sol. Mais cette dernière est alimentée en permanence par la part fixée par le sol à travers une cinétique complexe. Finalement, alors que la solution du sol ne contient que 0,1 à 0,4 % du phosphore total du sol, elle fournit plus de 80 % du prélèvement de cet élément par les végétaux, grâce à la diffusion des ions phosphate présents sur la phase solide du sol. Pour les engrais et les amendements, il est exprimé en phosphates P2O5.

Phytotoxicité
Propriété d’une substance qui est toxique pour les plantes.

Potasse
Seul élément majeur n’intervenant pas dans les fonctions structurales ou plastiques du végétal, le potassium (K) est par contre indispensable au fonctionnement même de la plante :

• maintien des équilibres électriques et de l’hydratation cellulaire : alimentation en eau, migration des glucides issus de la photosynthèse, régulation de l’azote…

• activation de la plupart des cycles enzymatiques : activation des réactions chimiques.

Cet élément indispensable à la croissance et au développement des plantes, permet donc à la fois des synthèses dans les cellules, des transports entre cellules végétales, la régulation de l’eau dans la plante, la résistance au stress…

Bien que présent dans le sol sous plusieurs formes, le potassium n’est assimilé par les végétaux que sous la forme ionique K+. La proportion de K+ échangeable est finalement infime (1 à 2 % du potassium total), tant dans la solution du sol que sur le complexe argilo-humique, par rapport aux autres formes naturellement présentes dans le sol : plus de 99 % de cette forme K+ est adsorbée sur le complexe, et une quantité minime se trouve en solution. Des échanges entre la phase solide et la phase liquide (solution) du sol ont lieu en permanence, permettant le prélèvement de cet élément par les racines. On estime que seulement 10 à 20 % de la nutrition des cultures est assurée à partir du K+ échangeable (en solution et adsorbé). Le reste des besoins de la plante en potassium est donc assuré par les autres sources disponibles (libération par les matières organiques, par l’écartement des feuillets d’argile, par l’altération des minéraux silicatés potassiques). Une forte concentration de magnésium va induire des difficultés d’absorption du potassium (antagonisme K/Mg). Pour les engrais et les amendements, il est exprimé en oxyde de potassium K2O.

Rhizosphère
Région du sol directement formée et influencée par les racines d’un végétal et les micro-organismes associés. Il s’agit d’un lieu d’intenses échanges entre le végétal et le substrat minéral, caractérisé par sa richesse en microorganismes tels que les bactéries ou les champignons microscopiques qui participent de façon symbiotique à la nutrition de la plante.

Stomate
Orifice de très petite taille présent sur l’épiderme des organes aériens des végétaux (sur la face inférieure des feuilles le plus souvent). Il permet les échanges gazeux entre la plante et l’air ambiant (dioxygène, dioxyde de carbone, vapeur d’eau…) ainsi que la régulation de la pression osmotique.

Structure du sol
Disposition des éléments constituant le sol, en agrégats ou en unités structurales. Il est important de ne pas confondre ce terme avec la texture qui définit la composition d’un sol en sables, limons et argile. Elle permet de positionner les sols dans des “classes”, dans lesquelles on associe parfois la matière organique et le calcaire lorsque leur présence est supérieure à 4 ou 5 %. La texture du sol classe donc les éléments constitutifs du sol selon leur dimension. Ces deux notions, texture et structure, commandent la totalité des caractéristiques physiques des sols, entre autres la porosité et le comportement des sols vis-à-vis de l’eau et de l’air.

UNIFA
Union des Industries de la Fertilisation (http://www.unifa.fr).

Ovinalp © 2024 | Mentions légales